La crise actuelle aura-t-elle un impact sur la transition écologique ?

Une crise sans précédent est en train de changer le monde. Il a fallu quelques semaines pour le coronavirus afin de balayer le monde. Cette épidémie a provoqué une énorme tragédie humaine et un revers économique historique, dont on ne connaît toujours pas le plein impact.

Les entreprises ont fermé, le chômage est en hausse et la plupart des sociétés sont en difficultés. L’accent est actuellement mis sur la lutte contre la pandémie et ses conséquences immédiates. En parallèle, l’Europe a mis en place un plan afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Cette mesure pourrait avoir un impact sur la relance économique des entreprises. C’est d’ailleurs, le sujet qui fait débat à l’heure actuelle.

Reporter la mise en application des normes environnementales

L’Union européenne est actuellement dans un état d’esprit vert. En décembre 2019, la lutte contre le changement climatique a été placée en tête des priorités de la nouvelle présidence de la Commission européenne. En moins de 100 jours, Ursula von der Leyen a présenté les principes généraux de son plan pour la transition écologique dans le but d’atteindre la neutralité carbone du continent d’ici 2050.

Mais face à la crise actuelle, la mise en œuvre de ce plan pourrait avoir un impact beaucoup plus important sur l’économie. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’Afep (Association française des entreprises privées) a demandé un allègement de cette mesure, voire un report de sa mise en application en 2021. La réglementation européenne oblige en effet dès cette année des émissions de 95g CO2/km pour les véhicules neufs. D’autre part, l’IATA (Association du transport aérien international) a aussi soumis une demande visant à retarder la mise en place du système de compensation des émissions de CO2 du transport aérien.

Aucun secteur n’est épargné

Cette crise touche tous les secteurs d’activité, pas seulement le transport ou encore le secteur industriel. D’ailleurs, dans le secteur agro-alimentaire, l’association Foodwatch a révélé un rapport assez intéressant dénonçant une tentative d’affaiblissement des mesures liées aux résidus de pesticides.

Le membre du parlement européen, Eric Andrieu, a aussi eu une réaction assez mitigée concernant une réglementation qui vise à augmenter le niveau de résidus de pesticides dans les aliments. La Commission européenne a aujourd’hui pour projet de déterminer le taux maximal de résidus pour différentes substances.

L’Europe cherche à maintenir le cap

Les Etats membres de l’UE se sont alliés pour former la deuxième plus grande économie du monde. Le plan de l’Europe constitue une nouvelle stratégie de croissance de l’UE, qui est en mesure de profiter du double avantage de stimuler les économies et de créer des emplois tout en accélérant la transition verte de manière rentable. Mais avec la crise actuelle, il serait difficile d’allier environnement et économie. Par ailleurs, il est possible de faire germer et planter le noyau de la mange pour arriver à notre objectif.

Si la plupart des Etats membres priorisent actuellement la lutte contre le coronavirus, la plupart d’entre eux ont tenu à souligner l’importance de la mise en place progressive de certains dispositifs liés au pacte vert.