L’avenir proche de la mobilité urbaine avec Noa Khamallah
L’amélioration de la mobilité est complexe, car elle est influencée par de nombreuses tendances interdépendantes et changeantes. Avec l’utilisation croissante de la voiture, les embouteillages écrasants, les effets néfastes sur l’environnement urbain et la diminution des fonds municipaux, les villes du monde entier luttent pour offrir des options de transport qui répondent aux besoins de la planète et de leurs habitants.
Les véhicules autonomes en première ligne des projets de mobilité
Les technologies de mobilité et les véhicules autonomes prennent le devant de la scène. Elles offrent des alternatives aux voitures particulières qui sont moins chères et meilleures pour l’environnement. Ces nouveaux modes de transport sont reliés par une infrastructure numérique. Ainsi, les applications de mobilité en tant que service (MaaS) et les plateformes de connexion commencent à offrir des options de mobilité connectées.
Quelles sont les tendances de mobilité dans les prochaines années ?
De nombreuses villes cherchent à réduire leurs émissions. À cet effet, elles essayent d’accélérer l’adoption de la micro-mobilité. Il s’agit notamment du développement des voyages de courte durée. L’électrification des vélos et des trottinettes se combinera avec de nouvelles caractéristiques de conception et une infrastructure améliorée pour réduire les barrières comportementales.
La micro-mobilité est parfaite pour les déplacements personnels sur de courts trajets. En fait, la plupart des courts trajets en centre-ville pourraient être effectués par la micro-mobilité, ce qui rend le potentiel de ce marché énorme. Toutefois, les villes doivent disposer de voies réservées pour les vélos. Notez que de nombreux conseils municipaux ne disposent pas encore de nombreuses pistes cyclables.
L’électrification imposera-t-elle une tarification électronique des usagers de la route ?
L’impact de l’électrification sera plus évident vers 2030, lorsque les technologies atteindront un point de basculement et deviendront plus avancées, moins chères et donc plus répandues. En revanche, à mesure que les véhicules électriques prendront le relais, de nombreuses taxes sur les carburants existantes cesseront de fonctionner. Des systèmes électroniques dynamiques de tarification routière (ERP) doivent être introduits pour remplacer les taxes sur les carburants.
Ce nouveau système numérique peut également encourager le passage à un parc automobile écologique, entretenir et améliorer les réseaux routiers et inciter davantage de personnes à « partager le parc ».
Que doivent faire les pays ?
Pour passer d’un comportement « privé d’abord » à un comportement « partagé d’abord », il faut une approche progressive avec un niveau d’intervention des pouvoirs publics. Ils devront prendre des décisions courageuses dès maintenant en termes de tarification routière et la propriété des véhicules privés afin que le changement soit effectif en 2030.
Par ailleurs, les villes et les décideurs politiques doivent prendre des mesures essentielles pour :
- soutenir la réaffectation de l’espace routier pour les options de micromobilité, en particulier les vélos
- piloter l’ERP à l’aide de dispositifs embarqués (pas de portiques) avant 2021
- soutenir le développement de marchés MaaS ouverts auxquels tous les fournisseurs de mobilité ont un accès égal.
- examiner comment l’ERP va s’intégrer à MaaS