Comment se déroule une inhumation ? Réponse par Yves Alphé

Nous savons déjà qu’après le décès d’un individu, il existe en France deux possibilités : la crémation et l’inhumation (ou enterrement). Yves Alphé vous propose de découvrir plus en détails le déroulement typique d’une inhumation c’est-à-dire de la mise en terre du défunt.

Modalités pour l’inhumation

L’inhumation, qui, rappelle Yves Alphé, se déroule au cimetière, répond à une réglementation bien spécifique. Ainsi, elle ne peut avoir lieu qu’après 24h qui suivent le décès et au plus tard dans les 6 jours. Concernant le lieu de l’inhumation, plusieurs cas de figure sont possibles : l’inhumation dans la commune du domicile de la personne disparue, dans la commune où il/elle est décédé(e) ou encore dans la commune où se trouve son caveau familial. Quoiqu’il en soit, une autorisation du maire de la commune concernée est préalablement nécessaire avant toute action d’inhumation, précise Yves Alphé.

Deux modes de sépulture

L’une des premières choses à savoir concernant l’inhumation est qu’il existe en réalité deux possibilités pour l’enterrement d’un défunt. La première option qui s’offre à vous, indique Yves Alphé, est le contact direct du cercueil avec la terre via une fosse creusée pour l’enterrement. C’est ce que l’on appelle communément une sépulture. Cette dernière peut accueillir, selon sa taille, deux ou trois cercueils.

La réglementation en matière de sépulture est la suivante, rappelle Yves Alphé : pour le premier creusement, il faut un mètre minimum de profondeur (pour des raisons sanitaires). Ensuite, 50 centimètres par cercueil suffiront. En d’autres termes, la première fosse est la plus profonde des deux (ou trois).

La deuxième possibilité est celle du caveau. Elle est généralement choisie lorsque l’on veut enterrer ensemble plusieurs membres d’une même famille par exemple. Yves Alphé rappelle qu’un caveau est un espace sous-terrain en pierre destiné à accueillir un plus grand nombre de cercueils (jusqu’à 6). La taille des caveaux est très variable et les caveaux sont plus onéreux que les inhumations en pleine terre. Cependant, il a pour particularité de se transmettre de génération en génération. C’est d’ailleurs pour cela que l’on parle souvent de « caveau familial », précise Yves Alphé.

Qu’il s’agisse d’une fosse en terre ou d’un caveau, il est possible d’y placer, outre un ou plusieurs cercueils, plusieurs urnes suite à des crémations.

Déroulement de l’inhumation, explications d’Yves Alphé

Si la cérémonie funéraire est religieuse, l’inhumation se fait en présence d’un maître de cérémonie religieux et s’accompagne généralement de prières ou chants relatifs à la religion concernée. Dans le cas d’un enterrement laïc (aussi appelé obsèques civiles), c’est en principe le conseiller funéraire qui vous a aidé à organiser les obsèques qui intervient en tant que maître de cérémonie lors de l’inhumation.

Un temps de recueillement autour du cercueil vient alors naturellement, précise Yves Alphé. Au cours de celui-ci les personnes présentes se rassemblent autour du cercueil avant son entrée dans la fosse ou le caveau. Elles peuvent si elles le désirent manifester un dernier adieu en touchant le dessus du cercueil ou en y déposant un objet (fleur, objet qu’aimait particulièrement le défunt…) même si cela n’est pas une nécessité absolue, insiste Yves Alphé. Des témoignages ou poèmes rendant hommage au défunt sont également parfois lus pour compléter la cérémonie.

Le cercueil est alors descendu via des tréteaux dans la fosse creusée ou le caveau prévu à cet effet. La sépulture est ensuite scellée par des professionnels en marbrerie ou employés du cimetière.

Selon la saison et les préférences des proches, un aménagement particulier peut avoir été prévu comme le passage de morceaux de musique, un arrangement floral particulier autour de la sépulture (ex : couronne mortuaire) ou encore la présence de bancs pour davantage d’organisation.

Après l’inhumation

En règle générale, une réception post-inhumation se tient au domicile d’un des proches du défunt. Ceci constitue un moyen de se recueillir tous ensemble dans un but d’hommage collectif. Cela peut aussi représenter l’occasion pour une famille éparpillée géographiquement de se retrouver et se soutenir mutuellement dans cette épreuve difficile commune, termine Yves Alphé.